dimanche 10 mai 2009

1872
Imaginez, un instant, que vous êtes le 13 Juillet 1872. Vous êtes en train de lire le numéro du jour du « Harper’s Weekly» où, sur une pleine page, vous découvrez une illustration de Julian Scott, montrant un impressionnant «Tambour-Major» en tête d’une fanfare «Un tambour-major imposant» dit la légende de la photo.

Le «Tambour-Major», un de ces hommes issu d’une longue tradition de «chef» de fanfare et choisi parmi les meilleurs tambours de l’orchestre. Il porte un long bâton, parfois appelé « masse » qui lui sert, par des gestes ou mouvements amples, à rythmer la marche et donner des indications de tempo aux musiciens.

A la fin du XIXè siècle, les amateurs de cigares pouvaient acheter un cigare dénommé « Tambour-Major » sur la bague duquel figurait une image de ce personnage, parfois masculin, parfois féminin.

Une fille « Tambour-Major » ?

1892
Dans une foire de Comté un garçon gagne un prix et le donne à sa petite amie. Cela représente deux figurines de « Tambour-Major », l’une masculine, l’autre féminine. Une manière comme une autre de montrer qu’une fille pouvait faire aussi bien qu’un garçon ou, à tout le moins, le faire avec lui !

Au début du XXè siècle, lors d’une parade à Denver (Colorado), des photos montrent une femme, montée sur un cheval et précédant la fanfare. Comme certains «Tambours-Majors» masculins de l’époque exercent leur talent à cheval, il a été admis que la photo représentait une «Tambour-Majorette». D’ailleurs, lors de cette même parade, il y a une fanfare entièrement composée de femmes habillées de longues jupes. Il y avait quelques fanfares de cette nature à l’époque et nul doute que leur «leaders» étaient des «Tambour-Majorettes».

1900
Une fanfare, membre des « Modern Woodmen of America » (une organisation qui a, en son sein, des fanfares très populaires) fait des photos. Il y a là quelques enfants. Une petite fille est à la tête du groupe, elle tient comme un bâton un petit balai et pose à la manière d’une «majorette». Est-elle en train d’imiter ce qu’elle a vu auparavant ?

Vers 1903, des affiches de films et des cartes postales représentent des «Tambour-Majorettes». Certes, il s’agit d’outils à vocation publicitaire, mais la publicité n’a t-elle pas pour but d’influencer les gens ?

Les fanfares sont être de plus en plus nombreuses et populaires et on va bientôt en voir dans toutes les parades. Même la plus petite des villes, avec 10 à 12 musiciens crée sa fanfare avec son propre «Tambours Major».

1916
Ce dernier fait parfois la «une» des magazines. Ainsi celle du «Ladies Home Journal» en Juillet 1916. Quoi de plus normal si on considère que les plus fervents admirateurs des «Tambours-majors» sont des …. admiratrices, qui, parfois, n’hésitent pas à les prendre comme «modèle»

Car si faire partie d’une «fanfare» est admis comme une bonne et heureuse activité, c’est aussi considéré comme le «domaine réservé» des garçons. Ceci étant, les temps sont en train de changer et pour rien au monde les filles ne veulent manquer cette opportunité de montrer ce qu’elle sont capables de faire.

NAISSANCE DE LA « TAMBOUR-MAJORETTE »

1927
En 1927, Ed Clark a une usine de fabrication de piquets et en transforme un en bâton pour sa fille Kitty qui, de fait, devient la «Majorette» du «Eckhart High School Band».

La «Tambour-Major» féminine est alors définitivement installée.

Elle va d’abord s’appeler «Tambour Major», puis «Tambour-Majorette », puis simplement «Majorette . Tous ces termes sont encore utilisés de même que d’autres tels que «Fille Tambour-Major», «Baton-Twirler (Tourneuse de bâton), «Twirler» ou «Baton-Girl». Pour certains, «Tambour-Majorette» est encore la désignation préférée tandis que pour d’autres utilisent le terme réducteur et affectueux de «Tambourinettes» (Drummies).

A la même époque qu’Ed Clark (ou tout juste après), une fanfare est prête à défiler. Seulement voilà, son «Tambour-Major» est absent. Il faut le remplacer. Oui, mais par qui ? Quelqu’un suggère de faire appel à une jeune fille prénommée Mabel car elle sait quel est le rôle d’un « Tambour-Major ». Après bien des hésitations elle accepte …..

Quand Mabel ouvre la Parade, elle le fait comme n’importe quel autre « Tambour-Major ». Puis elle crée l’Histoire en essayant, avec son bâton, quelques mouvements inédits que les spectateurs comme les musiciens apprécient, ces derniers exprimant leur contentement en jouant encore mieux que d’habitude !

d’où vient le « tourner le bâton » ?

Retournons dans le temps. Nous sommes en 1893 à l’exposition «World’s Columbian» de Chicago (Illinois). Il y a là un jongleur avec des armes dénommé Hadji Cheriff. Dans son numéro, Hadji utilise un fusil comme un bâton et réalise à une ou deux mains des figures qui ne sont pas sans rappeler celles de nos actuelles majorettes. Thomas Edison immortalise cette performance sur un des premiers films connus.

A la même époque, il y a une chanson qui parle de «tourner» (twirl) une canne. Le mot «twirl» étant créé, il va être accolé, par nombre d’artistes, aux objets les plus divers (canne, bâton, parasol …) que l’on fait «tournoyer» dans les airs. Le cinéma n’étant pas encore dit «de masse», la télévision n’existant pas, n’est-il pas raisonnable de penser que ces spectacles de variétés populaires ont exercé une grande influence et donné à leurs spectateurs des idées ?

Un article, publié en 1940, explique que le « twirling » est un art ancien et que dans les années 1880/1890, il était considéré comme «mystérieux». Or ne dit-on pas que le «mystère» attire !

A l’aube du XXè siècle, les jeunes filles et les femmes font de l’exercice ou de la gymnastique en groupe ou en équipe un peu à la manière de la gymnastique rythmique de nos jours et il n’est pas interdit d’imaginer que pour certains mouvements, soit utilisé un bâton.

Le «lancer de drapeaux», populaire en Europe, est aussi considéré comme une origine possible du «tourné de bâton».

Une autre source en situe l’origine en Afrique et son introduction aux U.S.A par le biais de «Tambours-Majors» afro-américains.

Toutes ces explications ont probablement une part de vérité en elles mais il ne fait guère de doute que ce qui a eu une influence décisive a été les « tourneurs de fusils » Cosaques lors de leur prestations à Londres à la fin des années 1920. Parmi les spectateurs, Fred Simcock trouve que leur façon de « faire tourner » leur fusil est plus intéressante que ce que font, à l’époque, les « Tambours-Majors » avec leur cane. Et lorsqu’il crée son école de « Twirling » à Long Beach (Californie) dans les années 1930, ce souvenir va être la source de son enseignement.

C’est ainsi que tout ce qu’on pouvait imaginer faire « tournoyer » dans les airs a progressivement créé le «twirling» moderne.

Et si certains ont suggéré que lors des débuts de cette discipline, les filles hésitaient à y participer du fait de la grosseur et du poids du bâton (qui n’a rien à voir avec les poids et dimensions des bâtons d’aujourd’hui) c’est oublier que Mabel et bien d’autres s’y sont essayées avec le succès que nous avons décrit.

naissance du «high stepping»

1930
27 septembre 1930. Nous sommes à Port Arthur (Texas). Le « Red Hussar Drums and Bugles Corps » (8) va faire sa première Parade. C’est une troupe entièrement féminine de la « Thomas Jefferson School » créée en 1929 par Elizabeth Smith, et dont les vingt-et-un membres se sont entraînés dur depuis un an. La fanfare est menée par les « Tambours-Majorettes » Hazel Dunham et Ethel Thompson et elles vont marquer l’Histoire à travers leur façon de tourner le bâton et de marcher.
La démarche « majorette » consistant à lever le pied a, au moins 30 cm du sol en cambrant le dos va bientôt être connue sous le nom de « High Stepping » (marche haute) et désigner comme « High Steppers » (marcheurs hauts) ses pratiquants.
Certains préfèrent dire « lever les genoux » plutôt que « lever le pieds ». D’autres emploient les termes de « cabrement » (prancing) ou de « paonnage » (stomping) (9) Ce dernier terme étant relativement moqueur et insultant tant il est vrai qu’une marche bien exécutée est gracieuse et élégante ainsi que le montre de nombreuses photos de majorettes prises dans cette pose.

En 1933, Marjorie Domingue devient « Tambour-Majorette » de la Troupe et, 20 ans plus tard, c’est sa fille, Edith, qui lui succède. Une succession mère/fille qui ne restera pas longtemps isolée.
Plusieurs choses vont changer durant les vingt années séparant Marjorie de sa fille. A commencer par le style des uniformes avec, notamment, la jupe qui de « dessous du genou » (conforme aux critères du début des années 1930) va progressivement se raccourcir et passer « au dessus du genou ». Marjorie porte aussi une cape, accessoire traditionnel des musiciens mais pas toujours de leurs « meneuses ». Est-ce à dire que nos majorettes pouvaient être vues comme des héroïnes (à l’instar des héros de papier, Superman et Batman qui en portaient aussi une) et non comme des Jeunes filles ?!

Quoiqu’il en soit, durant les années 1930, il y a de nombreux styles d’uniformes pour les femmes. Cela va du pantalon à la jupe « en dessous du genou », au short plus ou moins court en passant par quelque chose ressemblant au « panty » du début des années 1970. Et si porter tout ceci semble normal à nos majorettes, on ne peut pas dire que cela plaît toujours à certains.

1930
C’est l’organisation, à Chicago (Illinois) de la première compétition de « twirling » . A cette occasion, C.W Boothe (10) consacre la ville comme "capitale du twirling"

UNE « STAR » MAJORETTE !
1937
C’est la sortie sur les écrans de « Gold Diggers of 1937 » mis en scène par le célèbre réalisateur-chorégraphe Busby Bekerley, et dont le final présente la star Joan Blondell en « Tambour Majorette » à la tête d’une troupe de 70 filles (parmi lesquelles des tambours et des porte-drapeaux). Leur uniforme est de style militaire et elles portent ces shorts et collants typiques, dans ces années, des danseuses de claquettes. Ce numéro, nominé pour un Oscar, est fortement apprécié des spectateurs et on peut se demander quelle part d’influence il a pu avoir sur les vraies « Majorettes » ?

En 1937 et 1938, « Liberty Magazine » sort des numéro ayant en couverture des « Majorettes »

1938
Les dictionnaires étymologiques font remonter la première parution écrite du terme « Tambour-Majorette » à un article paru dans le numéro de « Life Magazine » du 10 Octobre 1938. Dans ce dernier, il y a un reportage sur la 20è Convention de «l’American Legion» qui vient d’avoir lieu et durant laquelle, au «Los Angeles Coliseum», il y a eu une Parade où cent «Tambours-Majorettes» ont défilé sous la pluie et présenté un spectacle influencé par «Broadway» et les danseurs d’Hollywood. Le reporter les décrit comme d’entreprenantes, élancées et souriantes jeunes femmes, aimant les foules nombreuses et bruyantes et sachant se faire aimer d’elles. Et à l’évidence, les « Tambours-majors » masculins ne peuvent lutter avec elles ! Ces «Majorettes» viennent de tous les U.S.A et pour le quart d’entre elles de Californie dont, bien entendu de Long Beach et de l’école de Fred Simcock.

En 1938, Maxine Turner, une étudiante de 17 ans, se porte volontaire pour devenir la majorette de tête de « Standford University Band » ; Elle a le plein accord de sa mère qui lui réalise, d’autre part, son uniforme. Quelques jours avant une Parade dans un stade, à l’occasion d’un match de football (américain), il est demandé à la fanfare de bien vouloir ne pas défiler avec Maxine. Quelques étudiantes pensent que cela est justifié, d’autres, au contraire, trouvent que cela n’est que l’expression d’une pruderie de mauvais aloi.
Tous les musiciens (des garçons) refusent de défiler sans Maxine et ils obtiennent gain de cause. Lors du défilé, les supporters des deux équipes (les adversaires de Standford n’ont pas de « Tambour Majorette » dans leur fanfare) scandent « Maxine ! Maxine ! Maxine ! »
Standford perdit le match de football mais Maxine gagna la partie !
Un point pour les majorettes !

Ce même automne, les responsables de l’Université du Maryland décident de doter sa fanfare de «Tambours Majorettes». Sept candidates se présentent et ce sont Dorothy Arnold et Shirley Corner qui remportent la majorité des suffrages.

Nous sommes maintenant au «Baltimore Stadium». La fanfare est menée par des majorettes. Leurs uniformes sont magnifiques mais ils comportent des shorts si courts que des spectateurs en sont « horrifiés » et vont exprimer leur mécontentement. Avec comme résultat l’exclusion des filles lors des défiles jusqu’à ce que quelque chose d’autre, de plus « seyant » soit trouvé !
L’automne suivant, les majorettes sont de retour avec une tenue tenant compte des recommandations !

livres, films, publicités et …. majorettes

Après tout ce que nous venons de voir, il ne fait plus aucun doute que les majorettes se sont bien installées dans leur rôle de meneuses de fanfares et qu’elles ont leurs fans.

Les livres expliquant le maniement du bâton existent depuis au moins 1930. Jusqu’en 1940, les illustrations des couvertures de ceux-ci montrent filles et garçons ensemble, mais il n’en est plus de même à la fin de la décennie où les filles occupent alors toute la place.
Le twirling est devenu alors principalement (mais non exclusivement) une activité féminine. Et si les premiers cours de cette discipline sont dirigés par des hommes, la féminisation de cette pratique va faire dire à certain(e)s qu’avoir un garçon professeur est une bien étrange idée !

1940
Nous sommes en début 1940 à Houston Texas. Vous êtes en train de penser à ces Twirling Majorettes que vous avez vu à la parade quand vous arrivez au " Sivils' Drive In Restaurant". Vous garez votre voiture et vous attendez que l’on vienne prendre votre commande. Vous ne rêvez pas ! La serveuse qui se penche vers vous est habillée en majorette !
Ce restaurant qui a commencé avec 5 serveuses habillées de façon identique (un uniforme dessiné par la propriétaire des lieux, Madame Sivils) a du, devant le succès, en augmenter très vite le nombre.

Vous trouviez d’ailleurs d’autres restaurants de ce type tel le « Top Hat Restaurant » à Spokane avec le dessin de deux majorettes sur son enseigne de toit ou le « Barley’s Drive » à Jacksonville (Floride), lui aussi avec une majorette sur sa publicité.

1941
Vous venez d’arriver à Brownsville (Texas) juste à temps pour assister aux « Charro Days ». Cette célébration annuelle de l’amitié américano-mexicaine donne lieu à une Parade. Durant celle-ci, plusieurs fanfares, menées par des majorettes, défilent. Toutes portes des jupes courtes (pas de shorts ou de pantalons) et toutes donnent l’impression d’être heureuses de participer à cette manifestation.

Cette même année 1941, vous trouvez un calendrier illustré par un dessin de majorette du à l’artiste Billy DeVorss qui a ainsi représenté une de ses «pin’ups» Ce dessin (et il y aura bien d’autres majorettes «pin’up») sera utilisé sur nombre de calendriers publicitaires et de produits imprimés.

En 1940/1941, le catalogue des Juke-Boxes « Rock-ola » met en vedette les majorettes et la marque n’hésite pas à faire appel à des femmes habillées en majorettes pour ses présentations commerciales.

A la même époque, il y a de plus en plus de fanfares avec des majorettes comme meneuses lors des défilés. A leurs côtés, plusieurs autres twirling majorettes. La «meneuse» est appelée «Tambour Major», «La Tambour-Majorette», la «Majorette de Tête», la «Leader Majorette» ou la «Capitaine de la Troupe de Majorettes». Quant aux autres filles, ce sont les «Tambours-Majors», les «Filles Tambours-Majors», les «Tambours-Majorettes», les «Baton Twirlers», les «Baton Girls» et même les «Cheerleaders»

majorette ou cheerleader ?

Cette dernière désignation est surprenante surtout quand on a vu des «Cheerleaders» lors d’un match de football américain. Elles ne font du tout la même chose. Et si, parfois, certaines filles ont fait les deux (majorette et cheerleader) elles sont aussi les premières à faire valoir la différence entre les deux pratiques. Quoiqu’il en soit, les Cheerleaders ont aussi été appelées « Majorettes du Football »

Et s’il fallait quand même trouvé une différence hors de la pratique, il faut noter un détail « historique » intéressant à propos de la tenue des unes et des autres. Les Majorettes ont porté des shorts et des jupes « au dessus du genou » bien avant que les Cheerleaders délaissent leurs longues jupes ! En fait, les Majorettes ont porté des jupes courtes bien avant la mode de la «Mini Jupe» !

Vous êtes toujours en 1941, mais en Avril et vous découvrez le numéro en date du 28 de « Life Magazine » (17) Parmi les articles, il y en a un qui porte sur Betty Atkinson, patineuse sur glace pour des shows et ancienne Majorette, ainsi que sur une autre «Tambour-Majorette» d’une école de Long Beach. Quelques pages plus loin, vous tombez sur une publicité pour les «Sport-Tights» (Collants de Sport) et où le mannequin présentant le produit est une Majorette. Il s’agit là d’une marque qui, des années durant, fera appel à des Majorettes pour ses publicités.

Dans le domaine de la publicité, les Majorettes ont été des porte-paroles, des utilisatrices ou des « mascottes » pour tous types de produits (des tracteurs aux vêtements professionnels pour hommes, des cigarettes au dentifrice. Elles ont été aussi le «symbole» de la qualité de fonctionnement des produits d’une marque de … pneus !)

Il a été une époque où vous ne pouviez faire un pas sans voir une Majorette, où son image, vantant autre chose que son activité. Elles étaient partout (magazines, documents, publicité, médias) et, souvent, plus que n’importe quoi d’autre, elles sont devenues parties intégrantes de la culture populaire.

La Majorette est issue, la plupart du temps d’une fanfare d’école. Beaucoup de ces écoles mettent d’ailleurs la barre très haute en imposant aux postulantes un bon niveau scolaire pour être admise dans la Troupe et vous pouvez être certain que les Majorettes sont de bonnes élèves avant d’être de bonnes twirleuses !

1942
Un film publicitaire de la MGM, consacré à son département «Musique» présente un numéro musical intitulé «We Must Have Music» mettant en vedette Judy Garland habillée en Majorette. Ce numéro est tiré du film « Ziegfield Girls » et une photo de la star dans son uniforme de majorette fut publiée en couverture d’un magazine de cinéma.

Naissance d'une fédération

1945
Majorettes et Twirling connaissent un nouvel élan en 1945 quand Don Sartell crée une organisation qui va devenir la «National Baton Twirling Association», plus connue sous les lettres «N.B.T.A» qui, outre l’organisation de manifestations et compétitions, publie un magazine, «Drum Major » (Tambour-Major). La «N.B.T.A» sera suivie par d’autres associations qui toutes vont contribuer à promouvoir le twirling.

A travers tout ce que nous venons de voir, vous pourriez penser que les « Majorettes » sont un phénomène purement américain. Si cela a été vrai au tout début, ce ne fut plus le cas avec «l’entrée en scène» du Canada à la fin des années 1930, puis avec celle de nombreux autres pays dans le monde dans le courant des années 1960.

Le baton

L'histoire de twirling bâton est incomplète, elle n'est composé que d'hypothèses ou de suppositions mais son origine réelle est inconnue.

La supposition la plus populaire semble tenir au maniement du drapeau suisse, lors de l'installation de Néerlandais en Pennsylvanie

Peu de temps après la fin de la guerre civil américaine (1861-1865), le Major Millsaps à fondé une école de maniement. Ses athlètes féminines étaient appelées des majorettes, c'est certainement de là que vient le nom retenu aujourd'hui.


Revenons à 1893, vous êtes à la World's Exposition Colombienne de Chicago. Un artiste, nommé Hadji Cheriff, utilise une arme à feu dite twirler . A l'aide de ce fusil, Hadji effectue une figure qui ressemble à des figures que ne reniraient pas les plus récentes majorettes. Il s'agissait de figures à deux mains, et même à une seule main, de lancer ainsi que des mouvements modernes. Le nom même du Twirling semble venir de ce fusil. En 1899, Thomas Edison à immortaliser, dans l'un de ses premiers films, les mouvements de Twiler effectués par Hadji Cheriff.




Les femmes, à la fin des années 1800 et au début des années 1900, faisaient des exercices et de la gymnastique en des équipes ou en groupes, c'étaient les ancêtres de l'actuelle gymnastique rythmique. Certains concours incluaient des exercices de bâton, n'étais ce pas la naissance de l'art moderne qu'est twirling bâton ?
A Mansfield, Pennsylvanie, à la foire de septembre 1927 a présenté les performances d'un jongleur appelé Johnnie Reilly. Johnnie était aussi un tambour major et était connu comme "Le Roi de Jonglerie de Bâton Lançer haut". La publicité pour la foire a inclus le dessin de lui menant une bande. Un du "Tambour les" étiquettes de marque de cigare Importantes a fait montrez à un tambour le fait de lancer important son bâton dans l'air.

Y a-il vraiment beaucoup de différence entre la jonglerie et le fait de tournoyer ? Ou tournoie un autre type de jonglerie ?

Le drapeau tournoyant, populaire en Europe, est cru être l'origine de bâton le fait de tournoyer. C'était probablement une partie de cela pour un peu de plus tôt twirlers. Le drapeau twirlers accompagne vraiment certaines bandes actuelles.

Une autre suggestion est que le fait de tournoyer créé en Afrique et est venu pour être pratiqué en Amérique par les chefs de manœuvres afro-américains. Il y a eu Twirlers afro-américain pendant longtemps et ils sont parmi le meilleur et le plus énergique.



Les fileurs de fusil de cosaque jouaient à Londres à la fin des années 1920. Fred Simcock a été très impressionné par leur style de tournoyer comparé à quel tambour les monopoles faisaient avec un bâton en ce moment-là. Fred a continué à s'entraîner sur un mille de tambour majorettes à sa Longue Plage, Californie, en tortillant l'école commencement au cours des années 1930. La Longue Plage est un centre important dans l'histoire tournoyante.

Cela, avec tous les bâtons, les couteaux, les drapeaux, les pôles et tout le reste était jamais tortillé, balancé, ou jonglé sont entrés dans la réalisation du moderne tournoyer et strutting majorette. Le fait de tortiller n'importe quoi qui pourrait être tortillé toujours semblé pour être une chose si naturelle et normale à faire.

Il semblerait qu'il n'y ait pas eu un grand nombre twirlers féminine dans les premiers temps, mais c'était certainement du au fait que les bâtons étaient plus grands et plus lourds que les bâtons actuels. Cela n'a pas semblé juste arrêter Mabel et les autres de l'essayer ainsi avec succès.
Lorsque Mabel, en remplacement du tambour major, a commencé à défilé, puis c'est essayé à quelques maniment de baguette, les spectateurs furent enchantés, et les membres du groupe furent tellement heureux qu'ils jouèrent encore mieux que d'habitude.

Maintenant, les femmes sont les plus nombreuses dans ce sport.

L'Amicale des Fanfares et Majorettes de France

L'Amicale des Fanfares et Majorettes de France est une Association régie par la loi 1901. Elle regroupe des associations de Majorettes, de Twirling et de Fanfares. Cette Amicale existe depuis maintenant depuis plus de trente ans.

L'AFMF est très souvent appelée L'Amicale car la valeur sur laquelle elle a été fondée est l'Amitié. C'est en effet, un groupe d'Amis qui a mis toutes ses forces pour créer l'AFMF. Tous les créateurs, tous les dirigeants ainsi que tous les moniteurs et monitrices oeuvrent bénévolement pour l'AFMF et pour ses adhérents.

L'AFMF compte aujourd'hui environ 50 Associations adhérentes réparties sur tout le territoire français, en Métropole et outre-mer. Les clubs de Majorettes ou de Twirling représentent les 3/4 des adhérents de l'AFMF.

L'objectif de l'AFMF est la progression constante de ses adhérents. Elle propose pour cela des stages collectifs et des concours tout au long de l'année. Elle propose également l'aide personnalisée de moniteurs et monitrices qui se rendent dans les associations pour transmettre leur savoir-faire.

L’AFMF accueille des Batterie-fanfares, des Fanfares, des Harmonies, des Bandas, Peñas, Show-band ,etc…en bref tout ce qui peut défiler.

Dans une ambiance amicale, nous travaillons ensemble dans le but d’aider et d’encourager notamment les Jeunes musiciens et musiciennes dans la pratique musicale tant sur le plan individuel que sur le plan collectif.

Ainsi les majorettes peuvent améliorer leur technique lors des stages de bâtons, de pompoms, de danse moderne, et de twirling. Puis elles peuvent passer les examens de bâtons et concourir aux Championnats de France Individuels ou Duos. Les équipes quand à elles se rencontrent lors du Festival du 1er Mai.

Le Festival du 1er Mai est la fête annuelle de l'AFMF où se rencontrent toutes les associations de France. Les concours en équipe des musiciens et des majorettes se déroulent le matin et un défilé gigantesque se prolonge l'après midi sur un stade. Ensuite, toutes les associations exécutent en même temps La Danse de l'Amitié ainsi que toutes les danses apprises lors des stages collectifs. Enfin toutes les sociétés repartent avec leurs récompenses.
Historique :
1er Mai 1974: Création de l'Amicale des Fanfares et Majorettes d'Ile de France
8 Avril 1981: L'Amicale des Fanfares et Majorettes d'Ile de France devient Amicale des Fanfares et Majorettes de France.
1985: Organisation des premiers concours individuels. Uniquement catégories Honneur, Excellence, et Grand Prix
1994 : Création de la catégorie Excellence 4
2005 : Création de la catégorie Grand Prix Twirling
2006 : Organisation des premiers concours Duos
Une majorette était autrefois une personne de sexe féminin habillée d'un costume de parade et de coiffes ou de chapeaux stylisés, défilant sur la voie publique en groupe, au rythme de musiques chorégraphiques, et maniant un baton métallique et décrivant avec lui des circonvolutions artistiques.

Aujourd'hui les majorettes se sont modernisées, et sont habillées de facon plus moderne, parfois comme les gymnastes avec justaucorps, jupes. On trouve par ailleurs de nombreux garçons.

De nombreuses fédérations de majorettes existent. Les majorettes sont regroupées au sein d'associations, et défilent à l'occasion de fêtes publiques, organisent des galas, et participent à des championnats.

Les majorettes ont plus une vocation d'animation des défilés que de sport, contrairement aux adeptes du twirling bâton. Leur discipline, par son rôle d'animation tout en étant une forme de danse, est souvent vue à tort comme équivalente au cheerleading (gestuelle des « Pom-pom girls ») en Amérique du Nord.